Ce week-end, j'avais rdv avec d'autres bénévoles des
Blongios pour passer 2 jours à curer une mare dans le Parc de l'Escaut côté belge à Péruwelz (prononcé Pérué), plus précisément. Finalement, le collègue boulonnais qui devait nous prêter l'outil traditionnel destiné à cet activité a changé d'avis afin d'éviter de contaminer son mileu avec le parasite envahissant que nous devions exterminer. Nous avons donc procédé au débrouissaillement de clairières à la place, de manière à encourager la végétation typique de clairière ou la pousse d'orchidées. Le chargé de mission du parc nous a donné plein de noms techniques mais malheureusment je ne m'en souviens pas suffisamment bien pour les citer!
J'ai une bonne excuse pour ça: je suis exténuée. Lors du débroussaillement, on s'organise en chaîne: il y a les faucheurs et les scieurs, puis les râtisseurs et enfin les déblayeurs, à la main, à la fourche ou au croc. De manière à économiser mon bras, je n'ai utilisé aucun outil et je me suis donc occupée à déblayer les bottes d'herbes, de joncs et autres ronces et les arbres abattus, à la main c'est à dire avec mon bras gauche. Par 0° avec une petite pointe à 4° hier après-midi. Pendant une dizaine d'heures en tout.
Résultat: je suis moulue. Mais: j'ai rencontré des gens super sympas, j'ai mangé des lasagnes maison à base de produits principalement bios, j'ai participé à une activité irréalisable sans l'aide des bénévoles parce que trop coûteuse, j'ai vu des paysages magnifiques dont une ancienne sablière reconvertie en bruyère une fois livrée à elle-même reflétant les couleurs ocres du sable dans les feuilles des arbres. Et j'ai appris plein de mots techniques que j'ai déjà oubliés.
Malheureusement dans les sites sur lesquels nous sommes intervenus, nous avons trouvés plusieurs décharges sauvages qui l'espace d'un instant vous gâchent le plaisir de faire quelquechose d'utile dans un cadre magnifique avec des gens motivés et dynamiques.
Mieux vaut rester sur l'image dorée de la grande bruyère que je n'ai pas pu photographier parce que, quiche que je suis, j'ai pensé aux bottes et au sac de couchage mais pas à l'appareil photo!
Je vais conclure ce superbe week-end par quelques étirements, une douche bien chaude et un repos bien mérité.
Plus que 2 jours.
PS Lundi 22/11
Un peu moins fatiguée aujourd'hui, mais encore un peu quand même, j'ai retrouvé les mots techniques sur le site des Blongios:
-l'outil traditionnel pour curage doux est la
baguernette
-la végétation de clairière à laquelle je référais s'appelle en vrai la végétation de
mégaphorbiaie caractérisée par la Reine des prés. Là je me suis fait eue par l'accent du nord: on prononce ça "mégaphorbié", pareil pour le lait, ici c'est le "lé", et de toute évidence je n'ai pas encore assimilé toutes les subtilités de l'accent du ch'nord. Après presque 3 ans d'immersion, c'est fort décevant, n'est-ce pas ? ; )